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art et culture

 

 

jeune fille Tay

population : 1.190 000

langue : tay et thai

Aire d'habitat :

Le long d'une ceinture allant de la province de quang ninh jusqu'à celle de lao cai et aussi en dissémination à Dien Bien Phu. les Tay sont des autochtones sur leur aire d'habitat actuel.

Vie matérielle :

Un village Tay comprend en moyenne 40 à 50 (maximum) 100 toits s'échelonnant au pied des montagnes des collines ou au bord des rivières et des ruisseaux. Leurs maisons sur pilotis possèdent une toiture à deux ou quatre pans recouverte de feuilles de latanier, de tuiles ou de chaume. l'intérieur est divisé en deux par une cloison, la partie postérieure sert de chambre à coucher et de cuisine ; la partie antérieure, de lieu de réception, de salle d'étude des enfants. C'est la aussi que se trouve l'autel des ancêtres.

les vêtements des hommes sont teints en indigo et ne diffèrent pas de ceux des ethnies voisines. Les femmes portent en général un fichu noué de manière à former un "bec de corbeau" devant le front, une tunique à quatre pans et fendue aux deux cotés jusqu'à l'aisselle.

Les Tays cultivent essentiellement le riz humide, leur principale nourriture. Les techniques de cultures sont assez avancées et rattrapent celles des Viets, avec un système d'irrigation approprié. La culture maraîchère est d'une date plus récente. Depuis des temps immémoriaux les Tays pratiquent la culture de l'anis, du soja, de la cannelle, des bois précieux, du thé, du tabac. L'élevage est développé.

Vie familiale et sociale :

Avant la révolution d'août 1945, la société tay est déjà développé, mais de façon inégale, Dans les bassins des rivières Gam, Lo, Chay et du fleuve rouge persistaient jusqu'en 1954 des tho ty nommés par la cour féodales vietnamienne pour assumer l'administration des grand villages de la haute-région. Ces tho ty étaient héréditaires, ils accaparaient les terres, transformant les paysans en serfs. Les hommes étaient classés en deux catégories : les paysans libres qui cultivaient les rizières publiques, mais avaient des obligations envers le village, étaient soumis aux corvées et payaient des redevances au seigneur, les paysans semi-libres devaient s'acquitter de corvées et offrir des tributs au seigneur contre le droit de résidence, la jouissance d'une portion des terres. Le droit de cuissage était maintenu ainsi que la coutume d'enterrer vifs les "notables" attachés au service du seigneur à la mort de ce dernier. Dans les autres régions, on trouvait une minorité de propriétaires fonciers, une couche de paysans riches, et une couche de paysans moyens plus nombreux; les paysans pauvres formant la majorité des masses laborieuses.

la famille matriarcale, monogamique constitue l'unité de base de la société traditionnelle Tay. Mais les rapports de parenté sont respectés dans le culte des ancêtres, dans les us et coutumes et dans le règlement des malentendus entre les membres d'un lignée, c'est le père qui décide de toutes les affaires de la famille. L'aîné est son successeur désigné, la femme joue un rôle secondaire et n'est prise en considération que sur le plan sentimental.

Mais les vestiges du matrilinéaire, tels que les égards témoignés aux membres de la familles de la femme, l'avunculat, le matrilocat reste encore vivace dans certaines provinces. l'exogamie est de rigueur mais le mariage était souvent une affaire d'achat et de vente et devait se confirmer aux convenances, à l'aîné revenait la plus grande part de l'héritage, les enfants de l'aîné quel que soit leur age étaient toujours mieux considérés que ceux dus cadets.

Les rites de mariage, de funérailles et d'attribution du nom à un nouveau-né obéissent aux prescriptions du Confucianisme. La famille Tay vit dans l'harmonie, les parents ne sont pas sévères envers leurs enfants, le divorce reste très rare.

Vie spirituelle :

Les Tays comme les Viets subissent l'influence du Bouddhisme, du Confucianisme et du Taoïsme. Les villageois pratiquent le culte des génies de la terre du foyer. Le génie de la terre est adoré dans un sanctuaire ou au pied d'un vieux banian, les divinités locales sont adorés dans une forêt gardée ou au sommet d'une montagne sacrée appelée "forêt ou mont des divinités". Dans les temples, les Tays rendent le culte à toutes les divinités des trois religions, à l'esprit des rivières, à celui des montagnes et aux esprits locaux.

Les rite agraires ont lieu surtout au début du printemps, lorsque commence la saison de production. Selon les régions, les Tays organisent des cérémonies de descente aux champs, des fêtes de la lune, des fêtes de la ponte des oeufs pour remercier et implorer aux génies la fécondité la prospérité, le bonheur, la santé, la chance. C'est également l'occasion pour les jeunes gens d'exprimer leurs sentiments avant d'entamer une nouvelle saison de labours.

Culture :

La culture Tay subit une influence assez profonde de celles des Viets du fait d'une longue cohabitation. les arts de la littérature ont connu assez tôt un développement avec l'apparition de l'écriture "nom-tay" (écriture démotique lay inspirés des caractères Chinois)