aire d'habitat  

vie matérielle     

 vie sociale  

  vie familiale  

 vie spirituelle    

art et culture

 

 

population : 94630

langue : sino-tibetaine

Aire d'habitat

Les provinces quang hinh, de ha bad, de bac thai, de vinh phu. Ils sont venus de Guangdong (chine) au Vietnam vers le milieu du XVIIe siècle.

Vie matérielle

Les san diu vivent dans des villages souvent populeux au piedmont ou dans la moyenne région. L'eau pour l'usage ménager est puisée dans les rivières ; les san diu n'osant pas creuser de puits de peur de "toucher à la veine du dragon" et d'offenser les génies. Ils vivent dans des maison bâties à même le sol, le toit soutenu par des colonnes ou des murs. La principale plante alimentaire est le riz ordinaire cultivé en rizières inondées. Les san diu cultivent aussi le maïs, la patate douce sur les brûlis. Ils plantent le mûrier, élèvent le vers à soie, plantent le coton, tissent les étoffes et les teignent eux-même à l'indigo.

Vie sociale

Le régime des terres communales est inconnu chez les san diu, chaque famille offrant une petite partie de ses terres privées au chef du village et au taoshi chargé des lieux du culte communs. Mais le chef du village ne peut pas posséder plus de 2 mau (un mau vaut 3600m²) et le taoshi ne jouit de l'usufruit des terres qu'on lui alloue que pendant la durée de sa charge.

Chez les san diu existe un lien commun de voir leur fils devenir Tao, un chaman professionnel du Taoïsme, à l'âge adulte, désir né de la conception taoïste selon laquelle ce personnage jouit de la protection des génies, est capable de veiller sur sa famille, sa propriété et sera adoré après la mort.

Vie familiale

Chaque famille a adopté une série de 7 à 12 mots intermédiaires entre le nom de famille et le nom propre. Ceux qui portent le même nom de famille se considèrent dès la première rencontre comme parents et se basent sur cette particule pour déterminer leur place respective dans la hiérarchie familiale. Dans une même génération, c'est l'âge qui prime sur la supériorité. La famille est patriarcale. Les san diu sont monogames mais l'homme peut prendre une deuxième épouse notamment au cas où la première ne lui a pas donné d'héritier. Le mariage entre les personnes d'un même nom de famille est prohibé. A partir de la 5ème génération, le mariage est toléré mais on doit célébrer au préalable une cérémonie pour demander le pardon des ancêtres. Si le couple tarde à avoir des enfants, on organise un "second mariage". Après le solstice d'hiver, le marie fait semblant de se mettre en colère, chasse la femme qui revient chez ses parents. Puis par l'intermédiaire d'un entremetteur, il "redemande" la main de la femme et célèbre les noces une nouvelle fois, pratique qui doit donner au couple une nombreuse progéniture.

Après trois ans, les morts sont réenterrés. Les ossements sont lavés, séchés puis disposés en position assise dans une jarre en terre cuite (ou en position couché dans un petit cercueil en grès), qui sera ensuite enterrée. Lors de l'enterrement, les enfants du défunt rampent en tour, les filles suivant les aiguilles d'une montre, les garçons en sens inverses, autour de la fosse à partir du pied du défunt tout en jetant la terre dans la fosse. Avant de se relever, chacun prend un poignée de terre, court à la maison, sans regarder en arrière et jette cette terre dans les étables ou les cages de volailles pour demander un élevage prospère. Puis ils entrent dans la maison et s'assoient dans un panier de paddy. Plus le nombre de grains de paddy collés aux vêtements est grand, plus la personne jouira du bonheur. Pour terminer la cérémonie d'enterrement, ils mangent avec les doigts tout un coq bouilli placé à l'endroit où le jour précédent l'on a mis le cercueil.

Vie spirituelle

Dans les pratiques religieuses san diu, le culte des ancêtres et des génies de l'agriculture tient la place la plus importante. Sur l'autel familial, on trouve toujours deux vases d'encens : un pour le culte des ancêtres et un pour celui du Génie du sol. Chaque village à un temple dédié au Génie du sol et un dinh  (maison communale) où l'on célèbre le culte au génie tutélaire pour lui demander protection. On pratique également le culte du Génie du foyer.

Art et culture

Le folklore est assez riche en genre, légende, conte, conte humoristique, récit, chanson populaire, diction, devinette, fable, chanson lyrique, chant de mariage. Les jours de fête, les mariages et les rencontres de vieux amis sont autant d'occasions où jeunes hommes et jeunes filles organisent des "soong co", chansons alternées qui durent plusieurs nuits d'affilée.

Les instruments de musique sont la trompette, la flûte en bambou, le cor, le tambour de peau, la cymbale. Dans les cérémonies religieuses on voit apparaître quelques danses comme la danse des lampions, la danse du bâton, la dans e pour frayer le chemin, la danse pour dompter les esprits....Danses et musiques traditionnelles sont surtout au service du culte.